À PROPOS
"Anne Boscher dessine, brode, peint des histoires; les siennes, certainement mais aussi un peu les nôtres à tous. Car les éléments qui constituent ses œuvres (maison, homme, femme, cœur, sexe, étoiles, etc.) viennent toucher de manière universelle notre part d’humanité et les questions existentielles qui nous traversent : notre relation au monde, à notre histoire ou aux autres ; et les liens visibles ou invisibles qui la tissent.
Il se dégage de ses œuvres une atmosphère onirique qui nous fait voyager de fil en fil dans son univers. À chacun d’y trouver sa symbolique, son lien, son chemin en regardant le tout dans son ensemble ou en étant happé par un détail." Anne Drezner, L’œil & la forme |
Diplômée de
Social et art ont toujours été intrinsèquement liés dans sa vie et dans son travail où elle vient questionner et laisser mûrir des questions sur les manières d’habiter le monde et le vivre ensemble. De ses expériences, elle en retire la liberté d’explorer, expérimenter la matière et faire avec la contrainte des lieux et des matériaux disponibles.
l'École Nationale Supérieur d’Arts de Cergy-Pontoise , Anne vit en France après avoir vécu et travaillé dans de nombreux pays, dont à plusieurs reprises dans le cadre de projets humanitaires. Social et art ont toujours été intrinsèquement liés dans sa vie et dans son travail où elle vient questionner et laisser mûrir des questions sur les manières d’habiter le monde et le vivre ensemble. De ses expériences, elle en retire la liberté d’explorer, expérimenter la matière et faire avec la contrainte des lieux et des matériaux disponibles.
HABITER LE MONDE
LE TEMPS
Reconsidérer le temps, Accepter de se laisser aller aux gestes qui se répètent et qui créent dans la durée. Laisser filer, plonger dans un espace temps non défini. L’esprit et la main se lient. Être en suspens, hors mesure, hors temps. Le geste libère l’esprit Comme une respiration, Être à soi, à ce qui nous entoure, être là, dans le présent pour créer. |
INSPIRE
Se laisser imprégner de la vie, de l’Histoire, du regard posé sur ce qui entoure, nourrit, questionne, ne se met pas en mots, de l’invisible, de l’énergie, du lien avec « l’autre », « l’universel ». Se laisser bercer par le souffle délicat qui susurre à l’oreille les choses invisibles, La poésie de la vie. Et comme une cohérence qui naît de tout cela. Fascinant voyage à partager. L’offrir à l’autre et laisser le chemin se faire, Multiple. |
MÉMOIRE
Dessiner en mémoire, sentir, aller à l’essence. Inscrire le geste dans le corps puis le poser sur le papier. Réserver, pigmenter, laver. Doucement, fragile et solide à la fois. Faire attention à la matière, jouer de ses atouts. Attendre. Le papier expire son humidité. Et là le fil prend le relais, le fil comme crayon, comme couleur. L’aiguille pique, dessine lentement. La main se familiarise, le geste se répète, démêle, répare, ajuste, défini la bonne tension. La main, douce et habile prend connaissance. La main tanne le papier, l'assouplit. Le lien est fait. Elle donne naissance à dessein. |
TISSER
La relation à l’autre, à la différence. Vivre ensemble. Fragile et complexe. Comment l’homme tisse des relations à l’autre, au groupe, au monde ? Comment des groupes en arrivent à se diviser, s‘isoler, et vivre dans la peur ? Comment la haine peut s’insinuer lentement, détruire le lien social ? Comment ne pas avoir peur de l’Autre, celui qui est différent, celui qui ne nous ressemble pas ? Et pourtant si proche. Tisser, recoudre, consolider, réinventer ce fil qui nous relie, si fragile. Habiter le monde |
© textes et photos Anne Boscher 2018 - tous droits réservés